Credi poetic
Rossicontemporary
Juin 2014
Nous avons constaté, à travers les récentes crises économiques, combien nous sommes démunis face aux agissements des banques privées. Dès qu’elles menacent de faire faillite, nous sommes forcés de les recapitaliser sous peine de catastrophe sociale. Ce que nous pensons être « notre argent » repose, il me semble, sur une illusion.
En tant qu’artiste et individu, je cherche à me libérer de cette aliénation imposée par les banques et souhaite retrouver le lien fondamental qui unit un travail à un capital économique, à l’image de la population de l’île du Vanuatu qui fabrique encore sa propre monnaie. Ainsi, j’ai fondé la banque du Credi Poetic au sein de laquelle toute forme de capital immatériel et poétique peuvent se créer et s’échanger librement.
Au Credi Poetic, il vous est possible de déposer du capital sous la forme d’un dessin, d’une idée ou d’un petit poème. Vous pouvez aussi faire une demande de financement pour un projet irréalisable.
Votre dépôt ne devient jamais la propriété de la banque mais il est susceptible d’être vu et échangé avec d’autres contributeurs. Cette plateforme n’a qu’un seul but: le partage de nos idées, de nos sensations sur le monde.
La banque ne génère aucune dette et ne peut faire faillite. Vous ne prenez donc aucun risque à faire un placement.
Lors de cette exposition chez Rossicontemporary, le Credi Poetic propose 18 dessins à l’encre de chine qui constituent les deux premières séries de billets émises par la banque de l’artiste. Composé de neuf billets originaux dont la valeur va de 1 à 500, chaque série de billets questionne les rapports de l’argent au monde social, politique et culturel.
La banque propose aussi à la vente plusieurs publications tirées chacune à 50 exemplaires signés et numérotés par l’artiste
– Livre d’or, un carnet qui reprend la collection des 18 billets de banque.
– Financial Times Une série de 6 affiches A3 imprimées en risographie
–Jackpot pour l’univers une affiche de 41/66cm imprimée en sérigraphie